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sion ; il y montra tant de courage et d’habileté, que M. de Frontenac lui donna, pour le récompenser de sa belle conduite, l’un des canons pris à l’ennemi.

Durant toute la journée suivante, un dimanche, les Anglais se tinrent cois sur la flotte, et levèrent enfin l’ancre et le siége le lendemain matin.

Le malheur sembla vouloir rivaliser avec l’inexpérience de Sir William Phips. Son vaisseau, si maltraité par nos boulets, faillit périr au dessous de l’île d’Orléans. Une violente tempête assaillit la flotte dans le bas du fleuve où neuf bâtiments périrent avec leurs équipages. Quelques-uns des navires furent enfin poussés jusqu’aux Antilles par les vents du nord. Phips n’arriva à Boston, avec les débris de sa flotte et de son armée, que le dix-neuf de novembre, après avoir perdu, tant devant Québec que par les naufrages, près de neuf cents hommes.

Cet insuccès discrédita Phips auprès de ses concitoyens. Nommé, trois ans plus tard, gouverneur du Massachusset, il accrut encore son impopularité par le superstitieux