Page:Marmette - Le tomahahk et l'épée, 1877.djvu/186

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 186 —

C’était par l’ordre du comte qu’on avait tiré le canon et sonné les cloches en signe de réjouissance.

Il y avait bien lieu d’être content de la prompte retraite des Anglais. Outre le danger qu’on avait couru d’être conquis par un ennemi bien supérieur en nombre, la famine sévissait déjà dans la ville depuis quelques jours, lorsque les Anglais se décidèrent à lever le siége.

Mais pour expliquer le départ précipité de la flotte anglaise, il faut raconter en quelques mots les événements qui avaient eu lieu durant les deux jours précédents.

Pendant la nuit qui suivit le combat, Whalley fit approcher ses troupes de l’endroit où elles avaient débarqué. Mais ceux qui montaient les chaloupes s’y prirent avec tant de lenteur que les Anglais durent renoncer à s’embarquer pendant cette nuit.

Le jour suivant, ils furent attaqués par quelques volontaires que commandaient les sieurs de Vilieu, de Cabanal, Duclos et de Beaumanoir, ainsi que par les miliciens de l’île d’Orléans, de Beauport et de la côte