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— Et de deux ! fait Bras-de-Fer en assommant un autre Anglais qui se trouve à portée de son arme.

En ce moment les ennemis cèdent sous la vigoureuse charge des Canadiens et se replient sur leur arrière-garde, suivis par nos intrépides volontaires qui les chassent devant eux la baïonnette dans les reins.

Les Canadiens mènent ainsi l’ennemi battant jusqu’à un petit bois situé à demi-portée de mousquet du bouquet d’arbres où nos volontaires s’étaient placés d’abord en embuscade.

Là, les ennemis font volte-face, et, appuyés par quelques pièces de canons, ils ouvrent un feu terrible sur nos miliciens.[1] Ces derniers, considérant le désavantage du nombre et de la situation, se voient obligés de retraiter vers leur premier retranche-

  1. Lorsque j’entrai au Séminaire-de-Québec, en 1857, l’on voyait encore à la ferme de Maizerets où les élèves vont passer leurs jours de congé durant la belle saison, un vieil arbre sous l’écorce duquel on apercevait un des boulets tirés par les Anglais, lors de ce combat du 20 octobre 1690. Ce vieux témoin du temps jadis a depuis mordu la poussière et s’est couché à côté ce ceux qu’il avait vus tomber autrefois à ses pieds.