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Pierre Martel alla s’aligner, non sans avoir secoué plusieurs fois la tête en signe de désapprobation.

Sur les dix heures, toute cette belle et vaillante jeunesse s’ébranla au son des tambours et des fifres. Le détachement de deux cents hommes commandé par MM. de Longueuil, Sainte-Hélène, d’Orsy et Bienville, prit les devants ; il avait à traverser la rivière Saint-Charles pour rejoindre les Anglais, tandis que M. de Frontenac restait, à la tête de trois bataillons, de ce côté-ci de la rivière, au cas où les ennemis parviendraient à la traverser à gué.

Whalley n’était pas à la tête des troupes de terre. Il se trouvait en ce moment à bord du vaisseau amiral où il était allé le matin, de bonne heure, « communiquer à Phips le résultat du conseil de guerre tenu la veille par les officiers de l’armée de terre. Ces derniers regardaient l’entreprise comme trop hasardeuse, et concluaient qu’il valait mieux l’abandonner à cause de l’état avancé de la saison. »

Nonobstant l’absence de leur comman-