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de Québec, il n’en faut pas conclure que l’autre se laisse gagner par le mal souvent contagieux de la peur. Tous les citoyens auxquels leur âge le permet, se sont rangés sous les ordres de leurs officiers. Plus d’un vieillard en qui le souvenir des exploits d’autrefois ranime un reste de vigueur qui va s’éteignant, et bon nombre d’adolescents qu’un courage prématuré transporte, renforcissent les rangs des miliciens rassemblés. Soldats du roi et volontaires attendent à leur poste que l’ordre d’action soit donné : les troupes brûlant d’envie de donner l’exemple aux milices, et ces dernières frémissant d’ardeur de prouver aux autres que les enfants du sol sont encore français par le courage et l’audace.

Tous étaient répartis sur les différents points de la ville, d’après les ordres du gouverneur qui attendait les mouvements de l’ennemi pour se porter à sa rencontre.

VI

LE BOMBARDEMENT


Le plan de l’amiral anglais était de faire débarquer, sur le rivage de Beauport,