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D’après les ordres du gouverneur, toutes les troupes et les milices disponibles en ce moment, étaient échelonnées sur les remparts où les soldats, le mousquet au poing, devaient se tenir prêts à toute éventualité.

On se souvient que le major Provost avait, en l’absence du comte de Frontenac, disposé trois batteries de canons à la haute ville ; la première, composée de huit pièces, était placée, à l’endroit où l’on voit aujourd’hui le jardin du vieux château ; trois autres canons étaient montés auprès d’un moulin à vent sur le Mont-Carmel ; on avait enfin pointé quelques petites pièces au-dessus de la rue Sault-au-Matelot, à l’endroit même où l’on voit aujourd’hui la grande batterie.

Cette artillerie était servie par des canonniers de l’armée régulière.

Les deux autres batteries, chacune de trois canons, que l’on avait établies à la basse ville, était confiées à deux compagnies de la marine commandées par Paul LeMoyne de Maricourt et par Jacques LeMoyne de Sainte-Hélène. Et certes, elles étaient entre bonnes mains, puisque MM. de Maricourt