la réussite vous a causé tant d’émoi ? Rappelez-vous, monsieur, cet odieux massacre de Lachine dont vous fûtes les instigateurs. Comment appeler l’acte de gens qui, semblant craindre de faire la guerre à leurs propres frais et périls, soudoient ces cruels enfants des bois, et se réjouissent ensuite à huis-clos des cruautés auxquelles ils paraissent étrangers, mais dont ils sont pourtant bien les auteurs ?
« La destruction de Corlar n’a été qu’une légitime représaille de cette œuvre ténébreuse et sanglante de Lachine, à tout jamais marquée du sceau de l’Angleterre. La postérité, j’en suis sûr, comprendra la dure nécessité du sang versé par nous dans la Nouvelle-Angleterre, mais elle flétrira de toute son indignation la lâcheté des fauteurs du massacre de Lachine.
« Quant à accepter les conditions par trop humiliantes que nous offre si peu courtoisement Sir William Phips, quant à nous rendre, en un mot, croyez-vous que si j’inclinais à le faire, tant de braves gens ne s’y opposeraient pas ?
« Vous avez entendu les murmures d’in-