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Phips accusait d’abord les Français de souffler la discorde en Amérique, témoin les hostilités qu’ils avaient commencées l’hiver précédent en la colonie de Boston, et sur plusieurs points des frontières. Les colons anglais craignant justement tout de gens qui les attaquaient en traîtres comme ils avaient fait à Schenectady, voulaient mettre fin à cette guerre de guet-apens, d’embûches et de massacres qui désolait depuis trop longtemps le continent américain.

En conséquence, l’amiral Phips, venu au nom du roi Guillaume et de la Reine Marie, sommait les Français d’avoir à rendre tous leurs forteresses et châteaux-forts, avec armes et munitions, enfin à se remettre eux-mêmes et leurs biens en la bonne disposition de l’amiral anglais vainqueur des Acadiens.

« Ce que faisant, » ajoutait la sommation de Phips, je vous pardonnerai en bon chrétien, ainsi qu’il sera jugé à propos pour le service de leurs Majestés et la sûreté de leurs sujets. »

À mesure que M. d’Orsy traduisait cette