finit par imprimer son cachet sur la figure d’un vieil officier. Tendant un parchemin au comte, il lui dit en anglais avec aplomb :
— Voici la sommation par écrit que mon commandant, l’amiral Sir William Phips, vous envoie.
— Monsieur d’Orsy, dit le gouverneur qui, sans toucher au parchemin, garda son poing gauche sur la hanche, à la royale, et demeura le front ombragé de son large chapeau d’où jaillissait une gerbe de plumes blanches, veuillez prendre cet écrit et nous en traduire à haute voix la teneur.
D’Orsy prit le papier des mains du parlementaire et en traduisit le contenu à voix haute.
Un silence règne dans la grande salle pendant cette lecture, silence à peine interrompu par le cliquetis des fourreaux d’épée qui heurtent le parquet, par suite de quelques mouvements nerveux de ceux qui les portent. Car elle est des plus propres à agacer les nerfs cette sommation de l’amiral anglais.