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citoyens de leurs maisons, tandis que les femmes effarées mettaient la tête aux fenêtres.

Et puis, ce bourdonnement s’enfla, s’enfla et se fit dans un instant clameur immense, pendant que la voix des cloches sonnant à toute volée lançait l’alarme aux quatre coins du ciel.

Alors, tout se fit bruit, tout devint mouvement.

« Aux armes ! aux armes ! Voilà les Anglais ! » telles étaient les notes dominantes de tout ce vacarme, pendant que le son aigu des clairons, appelant les soldats aux armes, éclatait de temps à autre en cris stridents et prolongés.

Les militaires couraient à leur poste, les bourgeois par les rues, et les femmes un peu partout, mais sans savoir où elles allaient.

Les principaux citoyens s’étaient tout d’abord portés au château où M. de Frontenac, entouré de son état-major, se tenait sur la terrasse suspendue au-dessus du cap, pour examiner les mouvements de la flotte ennemie. Le gouverneur fit prier les no-