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bourg, remplissait maintenant les fonctions de munitionnaire-général.

Venaient ensuite le contrôleur de la marine, Bréard, qui, de très-pauvre qu’il était lors de sa venue au Canada, s’en retourna extrêmement riche ; puis le sieur Estèbe, garde-magasin du roi à Québec, et son commis Clavery, préposé, comme on l’a vu, à l’administration de la Friponne.

Enfin, c’était Jean Corpron, l’associé et le commis de Cadet, que ses coquineries avaient lait chasser de chez plusieurs négociants dont il était l’employé, et bien d’autres fonctionnaires de même acabit et dont l’histoire n’a pas jugé à propos de nous conserver les noms.

Le plus laid et le moins spirituel de toute cette société d’intrigants, c’était sans contredit l’aide-major des troupes de la marine, Michel-Jean-Hugues Péan.

Quant à Mme Péan, sa femme, elle éclipsait toutes les autres femmes auxquelles la faveur, plus encore que le rang,