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noms ont plus ou moins figuré dans ce récit.

Trente autres complices, ou prétendus tels, furent aussi décrétés de prise de corps comme contumaces. Parmi ces absents qui avaient eu soin de se tenir hors des atteintes de la justice à venir, se trouvait le rusé Deschenaux, ex-secrétaire de l’intendant.

Une commission présidée par le lieutenant-général de police, M. de Sartine, et composé de vingt-sept juges au Châtelet, fut chargé de juger l’affaire en dernier ressort.

Bigot avait été immédiatement mis au secret. Il resta ainsi onze mois entiers sans communiquer avec personne, seul avec ses pensées sombres, le criminel intendant, jusqu’au mois d’octobre 1762, où les accusés obtinrent des conseils pour préparer leur défense.

L’instruction, qui dura jusqu’à la fin de mars 1763, mit à nu toutes les hontes et les turpitudes de L’administration de Bigot. Quand il vit que les charges