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ditions que le gouverneur avait lancées et dirigées lui-même contre eux, les Iroquois n’étaient pas loin de demander merci, lorsqu’un de leurs partis de guerre vint se heurter, le matin du 22 octobre 1692, contre l’établissement de Verchères, situé, comme on sait, sur la rive sud du Saint-Laurent, à huit lieues de Montréal.

Pour le moment le fort était assez mal gardé. Le seigneur du lieu, François Jarret de Verchères, ancien officier du régiment de Carignan, et sa femme Marie Perrot étaient tous deux absents ; celle-ci se trouvant à Montréal, tandis que son mari s’était rendu à Québec, par ordre de M. le Chevalier de Callières, alors gouverneur de Montréal. Il n’y avait dans la place que deux soldats, un vieillard de quatre-vingts ans, avec quelques femmes et des enfants, et deux jeunes fils de M. de Verchères.

Il était huit heures du matin.

La fille cadette du seigneur, Marie-Magdeleine, seulement âgée de quatorze