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premier mouvement du canadien et s’est jeté à terre pour éviter le coup.

L’officier voit les trois fuyards sauter pardessus lui comme des ombres. Se relevant :

— Poursuivons-les ! s’écrie-t-il.

Quelques hommes s’élancent derrière lui sur la trace des fugitifs.

Ceux-ci ont déjà franchi la ligne des sentinelles dont ils essuient pourtant le feu.

Le chef des francs-tireurs est atteint, chancelle et tombe.

— Il ne l’a pas volé ! C’est lui qui nous a mis dans l’embarras ! dit Lavigueur en courant toujours à côté de Raoul.

Quelques-uns des poursuivants s’arrêtent auprès du franc-tireur canadien qui se tord dans les convulsions de l’agonie.

Les autres, au nombre de huit, continuent de courir après les fugitifs, précédés de leur officier qui les anime du geste et de la voix.