Page:Marmette - François de Bienville, scènes de la vie canadienne au 17è siècle, 1870.djvu/271

Cette page a été validée par deux contributeurs.
274
FRANÇOIS DE BIENVILLE.

à distance, François vit que sa fiancée se dirigeait vers la porte du parloir de l’Hôtel-Dieu.[1]

Caché, comme un malfaiteur, par l’angle d’un mur, Bienville vit s’ouvrir la lourde porte du cloître. Un instant le gracieux profil de Marie-Louise se dessina sur la pénombre de l’intérieur, et la jeune fille disparut pour toujours à ses yeux.

Il entendit la porte se refermer avec un bruit sourd qui parvint à son âme, funèbre comme le dernier tintement du glas des morts.

Marie-Louise allait célébrer avec Dieu ses éternelles fiançailles.


  1. Cette porte ouvrait alors sur la rue du Palais et dans l’enfoncement de « la cour de la ménagerie, » comme on le peut voir sur un plan du terrain et des bâtisses de l’Hôtel-Dieu, tiré en 1748, par M. Noël Levasseur, arpenteur.