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CHAPITRE SEIZIÈME.



le vœu.


Bras-de-Fer entra, portant sous son bras un paquet d’herbes et de plante que l’automne avait desséchées.

Lorsque Pierre avait appris de Bienville que la blessure de Louis d’Orsy était empoisonnée, et que M. de Sainte-Hélène avait eu la jambe cassée d’une balle tirée par Harthing, il avait immédiatement quitté sans rien dire le champ de bataille où l’on combattait encore, pour herboriser à travers les bois.

Les Canadiens avaient regagné la ville quand Bras-de-Fer trouva, malgré l’obscurité naissante amenée par le déclin du jour, la dernière plante qu’il lui fallait. Alors seulement il revint à la cité.

Quand Pierre arriva à l’Hôtel-Dieu, Bienville venait d’en partir pour se rendre chez Louis d’Orsy. Le Canadien se fit conduire auprès de M. de Sainte-Hélène qu’il trouva pansé et dans un état satisfaisant. Ceci constaté, Bras-de-Fer se dirigea de suite vers la demeure du jeune baron, où nous venons de le voir entrer.

Pierre alla droit au lit du jeune homme que les crampes venaient de saisir.

Après avoir examiné le blessé :

— Je suis, dit-il, arrivé à temps, Dieu merci. Avez-vous de l’eau chaude à la main, mademoiselle ?