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FRANÇOIS DE BIENVILLE.

naire qu’il a faite du haut en bas du cap, il sent bientôt venir la fatigue. Mais il n’en dit rien et continue d’avancer, quoique moins vite.

Peu à peu ses membres s’engourdissent, ses muscles sont rebelles à sa volonté, et il enfonce graduellement.

Lorsque l’eau se met à lui battre les tempes, il fait un dernier effort, et fouettant vivement la lame de ses bras, il rejette la tête en arrière en poussant un cri.

Puis il se sent submergé, et perd connaissance au moment où le flot victorieux va triompher à jamais de lui.