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Ce sang n’était autre que celui du Renard-Subtil, qui avait eu la poitrine traversée d’une balle. Le Loup-Cervier avait chargé le corps du blessé sur ses épaules et fuyait avec ce fardeau.

Mais, quand il entendit les cris de ses ennemis se rapprocher, il déposa le corps du Renard-Subtil sur la neige en s’écriant :

« Frère, descends en paix dans les plaines du Grand-Esprit. Si je n’avais pas une autre vengeance à accomplir, je te défendrais jusqu’à la mort contre ces chiens de visages pâles. Mais je dois vivre pour venger Fleur-de-Mai ainsi que toi, mon frère ! »

Les poursuivants n’étaient plus qu’à une cinquantaine de pas du Loup-Cervier.

Plusieurs coups de feu furent tirés sur le fugitif, qui y répondit par un cri de défi, et disparut dans un tourbillon de neige à l’entrée de la forêt. Cessant leur poursuite désormais inutile, les Canadiens s’arrêtèrent auprès du Renard-Subtil qu’agitaient les dernières convulsions de l’agonie.

Un Huron qui se trouvait là se baissa auprès du mourant et se mit en frais de lui enlever la chevelure.