connaissance, Thomas Fournier. C’était lui qui devait servir de guide : car, ayant parcouru plusieurs fois, en chassant, les forêts qui s’étendaient alors depuis le Saint-Laurent jusqu’au milieu de la Nouvelle-York, il connaissait les lieux et s’était offert à conduire l’expédition.
Chaque homme, outre ses armes et ses munitions, avait une paire de raquettes. Il y avait à l’arrière-garde une trentaine d’hommes exclusivement chargés de provisions de bouche. Le commandement était partagé entre les jeunes gentilshommes que nous avons rencontrés chez M. de Sainte-Hélène.
Après les Canadiens venaient la petite troupe d’Abénakis, puis les guerriers hurons commandés par leur chef, l’Aigle-Noir. Tous étaient décorés de leurs insignes militaires. À leur ceinture pendaient leur tomahawk et les chevelures qu’ils avaient enlevées à leurs ennemis. Quelques-uns d’entre eux avaient des armes à feu ; mais la plupart portaient celles de leurs ancêtres, c’est-à-dire l’arc, la flèche et la lance.
Quand chacun fut à son poste, M. d’Ail-