la rive sur les eaux du fleuve, à peine ridées par les derniers souffles du vent de la journée.
Ces canots attendaient un parti de Canadiens et de Hurons qui s’embarquaient pour Québec.
— Vous nous laissez donc, Monsieur Dupuis, disaient plusieurs jeunes gentilshommes de Montréal avec lesquels nous avons fait connaissance durant le cours de ce récit.
— Il le faut, Messieurs, leur répondait Charles ; mais soyez convaincus que l’absence ne me fera pas oublier la généreuse hospitalité que j’ai reçue chez vous. Puissions-nous nous revoir bientôt pour combattre encore l’Anglais côte à côte, et verser en commun notre sang pour la France !
— Embarque, embarque, s’écria en ce moment Thomas Fournier qui venait d’aider Éva à se placer le plus commodément possible, au fond de la vacillante embarcation qui la devait conduire à Québec avec son fiancé Charles Dupuis.
Les adieux furent échangés et les voyageurs eurent bientôt pris place dans les pirogues indiennes.