Page:Marmette - Charles et Éva, 1945.djvu/179

Cette page a été validée par deux contributeurs.
179
où il est parlé de …

avant la prise et le sac du bourg où elle restait ; enfin Charles était un jeune et noble gentilhomme possédant toutes les qualités requises pour rendre une femme heureuse : pourquoi donc Éva aurait-elle plus longtemps dissimulé ses sentiments.

Mais laissons les deux jeunes gens hâter de leurs vœux le jour qui les verra unis l’un à l’autre par les liens les plus sacrés et les plus chers, et terminons ce chapitre que le lecteur doit déjà trouver assez long.

— Mais Thomas Fournier ?

— Ah ! c’est vrai, nous allions l’oublier. Eh ! bien, Thomas, en attendant le printemps, mange, boit, fume et dort tantôt chez l’un, tantôt chez l’autre des bons habitants de Montréal qui veulent lui entendre raconter son histoire, « comment il a été pris par les Indiens, comment est mort son compagnon le pauvre Pierre Mathurin, et comment enfin il est parvenu à s’échapper des griffes de ces démons qui l’emmenaient avec eux pour manger ses gigots rôtis à la broche. » Voilà !