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où il est parlé de …

Enfin, ils s’entendirent si bien, qu’ils étaient fiancés avant la fin d’avril.

La situation exceptionnelle dans laquelle Charles et Éva s’étaient trouvés, avait mis peu de temps à développer en eux et à leur faire avouer l’amour qu’ils avaient l’un pour l’autre. Toujours ensemble durant un voyage de quinze jours à travers les bois, partageant les mêmes périls, l’une deux fois sauvée et toujours protégée par l’autre, découvrant chaque jour l’un dans l’autre par la force des circonstances, des qualités nouvelles, ils s’étaient connus et compris plus vite qu’on ne peut le faire de nos jours dans nos salons où il faut, la plupart du temps, s’aborder gantés et cravatés jusqu’aux oreilles, et, où l’on est souvent obligé de reconquérir dans la prochaine visite le peu que l’on a obtenu dans la courte entrevue qui l’a précédée.

Outre cela, et ce qui certes valait quelque chose, ils n’avaient pas eu pour entraver leur amour, les cancans et commérages des voisins et surtout des voisines. Car, infailliblement, les choses n’auraient pas été aussi vite, si des tierces personnes aussi indiscrètes que trop officieuses, comme on en