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où il est parlé de …

nemment françaises, et s’être assurés que leurs cris de détresse ne trouvaient plus d’écho dans le cœur de la mère patrie, il leur fallut mourir ! Mais ils tombèrent en braves, et nos champs de bataille d’Abraham et de Sainte-Foi ont bu un sang aussi généreux que celui que tant d’autres enfants de la France, nos frères, ont si souvent versé en maints endroits de la vieille Europe.

Mais cette digression, me direz-vous, m’entraîne loin du sujet de mon récit. Que voulez-vous, chers lecteurs et lectrices, c’est le cœur qui parle lorsque l’on parcourt les pages si bien remplies de l’histoire de nos aïeux ; on se sent ému, transporté, au souvenir de leur dévouement et de leurs glorieux faits d’armes, et l’on voudrait communiquer aux autres ce que l’on ressent soi-même. Il en est tant de Canadiens, dans notre pays, qui oublient ce qu’ils sont, ou ce qu’ils auraient dû être, qu’il faut bien que quelqu’un leur rappelle de temps à autre, et leur redise ce qu’ils semblent méconnaître ou avoir oublié, à savoir que nous n’avons pas à rougir de notre arbre généalogique, et