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à bon chat bon rat

rait encore assez tranquillement, parce que les Agniers n’auraient pas de temps de le faire souffrir, tandis que moi…

J’en étais à me dire ça, quand je vis tous nos ennemis se lever à la fois et se diriger vers nous. Là, ils se consultèrent encore quelque temps et nous regardèrent avec attention ; puis, ils allèrent faire un demi-cercle à trente pieds devant nous. Alors, les uns après les autres, ils venaient se mettre en face de nous, à vingt pieds environ et nous lançaient leurs tomahawks aussi près du corps qu’ils pouvaient. Plus la hache s’enfonçaient dans l’arbre, près de notre corps, et, plus ces démons incarnés riaient, sautaient et applaudissaient. Puis, ils venaient arracher de l’arbre leurs tomahawks et nous donnaient qui, un coup de poing, qui, un coup de pied.

Je vous avoue franchement que je me sentis plus d’une fois la chair de poule en voyant briller le fer de la hache, qui passait comme une flamme devant mes yeux, et s’enfonçait dans l’arbre en sifflant à quelques lignes de mes oreilles.

Malgré tout, je faisais bonne contenance, me contentant de leur faire parfois des