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qu’il est violemment jeté à terre, saisi aux quatre membres et entraîné par plusieurs hommes.

— Million de lâches ! hurle-t-il en essayant d’échapper aux Agniers qui l’emportent en courant et disparaissent avec leur prisonnier dans le bois.

Quelques Agniers combattaient encore, ce qui fit que la disparition de Thomas Fournier ne fut point immédiatement remarquée. Charles était au plus fort de la mêlée lorsque le vieux chasseur fut fait prisonnier, et le brave jeune homme était trop occupé pour s’amuser à regarder autour de lui. Blessé au bras droit, il maniait encore assez habilement son épée de la main gauche pour tenir ses adversaires à distance.

Enfin l’ennemi, écrasé, dispersé, lâcha pied et prit la fuite.

Les Canadiens voulaient le poursuivre, mais leur commandant les retint, leur représentant qu’ils ne connaissaient pas les lieux, que la nuit était sombre et qu’ils pourraient bien tomber dans quelque embuscade.

— La leçon est assez forte comme cela, leur dit-il en finissant, nous ne les reverrons point d’ici longtemps.