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préface

cent les portes des maisons de Schenectady. Un Canadien sauve du désastre une jeune fille française, une huguenote, qui habitait la ville. Ce détail est encore conforme à l’histoire : un certain nombre de huguenots s’établirent en effet dans l’état de New-York, et le conseil de cet état étudia la question de les admettre au même titre que les immigrants des autres nationalités.

L’idylle se poursuit dans la tragédie qu’est au fond le retour de ce parti de guerre. La famine attendait toujours à ce moment les expéditions qui s’étaient rendues si loin. On pourrait en indiquer trois ou quatre dont le sort ne fut pas moins difficile. Le soldat ne pouvait transporter assez de vivres pour tout le voyage. M. de Courcelles s’était servi de traîneaux et de chiens en 1666, mais sans obtenir de meilleurs résultats. Le régiment commandé par M. de Tracy faillit être obligé de revenir, faute de provisions, durant l’automne de la même année ; Dollier de Casson raconte avec beaucoup de verve les privations qu’il dut souffrir et l’affaiblissement qui en résulta pour lui. M. D’aille-