la défensive à l’attaque. Il voulut porter la guerre en dehors de la Nouvelle-France. Et c’est alors qu’il songe à utiliser à fond des personnes dont il avait autrefois reconnu le mérite, les Canadiens. Ces Français étaient acclimatés au pays, ils connaissaient la forêt, le climat, les rivières, ils savaient combattre à l’indienne. Ralliant autour de lui les mieux doués d’entre eux, comme les fils de Charles Le Moine, indiquant d’un doigt rapide les plus hardis, les plus résistants, les plus courageux, il forme trois bandes d’aventuriers superbes qu’il lance en plein hiver sur ceux qui étaient au fond en bonne partie responsables du massacre de Lachine : les Anglais de la Nouvelle-Angleterre.
Notre histoire a suffisamment glorifié les héros de ces trois aventures pour qu’il soit inutile d’y revenir. L’épisode de Schenectady est peut-être le plus sanglant et le plus audacieux des trois. Marmette a su le raconter avec beaucoup de verve au cours de son roman Charles et Éva. Il introduit ses héros avec habileté dans les différentes parties de ce drame. L’intrigue se noue alors que Canadiens et Sauvages défon-