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fallait me conformer à l’un des deux antagonismes, et je me suis conformée à mon extérieur, puisque aussi bien je ne pouvais le modifier ; je suis donc devenue une ménagère accomplie : du moins je m’en flatte, mais dans mon par-dedans, quand j’étais sans témoin, je m’accordais la joie de me plonger dans la poésie ; ce sont tes vers qui m’ont appris à t’aimer.

Elle fixa son regard sur le feu.

— Dieu merci, reprit-elle après une courte pause, tout s’est fort bien arrangé. Mais écoute les nouvelles que nous donne le journal : Lothaire a racheté Altenstein ; et le journaliste perspicace et bien informé ajoute qu’il destine ce château à son second fils, âgé de quelques mois. D’ici à la majorité de l’enfant, dit le journaliste, le baron Jean de Gérold habitera le château qui lui avait appartenu. Quelle sûreté d’informations !… Quant à moi, Jean, je t’avertis que tu ne me ferais pas quitter de plein gré la maison des Hiboux : je m’y trouve trop heureuse.

— Certes, certes, répondit vivement Jean, nous resterons ici ; nous sommes très bien logés, depuis que l’on a reconstruit et si ad-