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rien n’existera pins pour moi en dehors de notre demeure et de la maison des Hiboux.



XV.

Trois années se sont écoulées. Dans le cabinet de travail de Jean de Gérold se tenait, par une après-midi d’hiver, dame Béate qui causait avec son mari.

— Où est Élisabeth ? demanda-t-il.

— Mais, mon ami, tu deviens chaque jour plus distrait ; où veux-tu qu’elle soit ? Naturellement, à Maisonneuve. Elle ne peut vivre sans sa tante Claudine ; elle m’a tant tourmentée, que je l’y ai envoyée avec Heinemann ; elle me répétait sur tous les tons que la chambre des enfants est un paradis dans la maison de sa tante et qu’il n’y a rien au monde de plus beau que le second baby de Claudine. Du reste, elle va revenir.

— As-tu lu les journaux aujourd’hui ? reprit-elle. Non ?… Tu as beaucoup perdu ; je vais te communiquer les nouvelles. Tu sauras d’abord que le mariage du duc avec la princesse Hélène