aux regards des acquéreurs, et destiné à s’éparpiller dans toutes les directions.
Combien était poignante dans sa monotonie indifférente la voix du commissaire-priseur, désignant les lots, et répétant : « Une fois… deux fois… » ! En vérité, il y avait lieu de s’étonner que l’un des Gérold ne se réveillât pas de son sommeil séculaire, qu’il ne quittât point sa demeure souterraine située sous la chapelle de l’habitation, et qu’il ne vint pas protester, la lance au poing, contre cette « autorité de justice » à lui inconnue. Il y avait sous cette chapelle plus d’un Gérold à forte poigne capable de défendre avec obstination ce qui lui appartenait à titre légitime, ou même illégitime. Mais leur descendant, le dernier propriétaire, celui qui voyait enlever tout ce qu’il possédait en biens meubles, était d’humeur plus accommodante ; c’était un homme d’une beauté délicate et noble, aux veux voilés, au front méditatif, que la pensée avait creusé et qu’elle éclairait à la fois.
Il était assis dans une petite chambre devant une fenêtre voilée par des bosquets de syringas ; à chaque souffle de vent, les branches souples