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III.

Dans les temps reculés, les biens situés dans la vallée et les forêts qui s’étendaient sur la montagne étaient réunis dans la même main. Les Gérold d’Altenstein avaient régné sur toutes les créatures qui vivaient à plusieurs lieues à la ronde, sur les paysans poussant leur charrue, sur le gibier qui gîtait dans les forêts comme sur cet autre gibier aquatique dont les cours d’eau et les étangs étaient largement pourvus. Plus tard, — il y avait de cela un peu plus de deux siècles, — un seigneur Bruno de Gérold, depuis longtemps guerroyant à travers le monde et dont on n’avait plus ouï parler, revint au bercail. Il eut un nouveau rejeton de son nom, et, pris de tendresse pour ce dernier-né, il résolut de diviser les terres d’Altenstein entre celui-ci et son fils aine. Ainsi fut créée la ligne de Gérold-Maisonneuve ; pendant un temps assez long, cette ligne demeura obscure, eu égard à la branche aînée, et ses biens n’augmentèrent point. Puis la des-