Page:Marlitt - La Maison des hiboux - vol 1.djvu/33

Cette page n’a pas encore été corrigée

Non loin de la forêt, là-bas vers la montagne, se trouvait encore une maison seigneuriale de style moderne, dépourvue de tout ornement. Une maison de couleur claire, aux volets peints en blanc. Là on ne voyait aucune fontaine jaillissante, et le luxe des fleurs était lui-même contenu en des limites fort restreintes. Il était aisé de s’apercevoir que l’agrément, systématiquement écarté, avait laissé la place tout entière à Futilité. Mais la propriété possédait des ombrages dont il était difficile de trouver ailleurs l’équivalent. De vieux tilleuls gigantesques étendaient leur ombre sur les murs et une partie de la cour. La façade de la maison seule était dégarnie. Un beau colombier s’élevait au milieu de la vaste pelouse qui précédait l’habitation, et le soleil jetait ses rayons sur les fenêtres, qui étincelaient comme autant de foyers de métal en fusion.

Cette habitation était, elle aussi, la propriété d’un Gérold : c’était la demeure des seigneurs de Gérold-Maisonneuve.