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les recherches d’une existence luxueuse… ta manquerais de pain !

— Étais-je donc orgueilleuse ?… elle secoua la tête en souriant doucement, — accoutumée à la mollesse qu’engendre le luxe ?… Ceci est bien possible après tout ; ce n’est point à la cour que l’on prend le goût et l’habitude du travail.

— Quant à cela, tu n’y as jamais eu de dispositions, Claudine, répondit la dame avec vivacité… c’est-à-dire… fit-elle en essayant d’atténuer ce que ce propos pouvait avoir de blessant ; mais elle ne put réussir à passer de l’intention au fait, en formulant l’atténuation.

— Ne t’interromps pas, répondit Claudine avec calme ; tu as raison ; le genre de travail auquel tu fais allusion n’est point de ceux que l’on enseigne à l’institut ; mais il est encore temps pour moi de m’y appliquer ; rien n’est au-dessus des forces de ceux qui ont en eux le ressort de la volonté ; je veux devenir une excellente ménagère dans ma vieille maison des Hiboux.

— Comment ?… qu’entends-tu par là ?