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DE L’INDE.

conserver pour l’avantage de nos colonies dans l’Inde, et pour l’honneur des armes françaises. Les Anglais portèrent les premiers coups. Avant que la coalition eût déployé toutes ses forces, ils avaient attaqué et pris Pondichéry ; mais Hyder, qui n’avait pas moins d’activité, entrait dans le Carnatic, battait et dispersait les meilleures troupes du Bengale, et forçait les Anglais à s’enfermer dans leurs places fortes. Mais plus leur situation semblait désespérée, plus ils montrèrent de résolution et déployèrent d’énergie. Qui ne sait d’ailleurs que le propre des coalitions, c’est de se dissoudre par le défaut d’unité dans les vues ? Si la coalition de l’Europe contre la France en 1814 a réussi, c’est parce qu’elle était dirigée contre un gouvernement oppresseur qui, n’étant pas soutenu par l’affection du peuple, devait s’appuyer sur l’arbitraire et la violence ; c’est parce qu’elle a combattu avec la nation française contre un parti ; c’est surtout parce qu’elle montrait à la France des princes qui promettaient de lui donner le repos en conservant sa gloire. Les Mahrattes orientaux, gagnés à prix d’argent, se tinrent immobiles dans leur camp ; Nizam-Ali suivit l’exemple des Mahrattes ; ceux de Pounâh restèrent sur la défensive ; la France retint les secours qu’elle avait prorais : Hyder seul fit la guerre ; il avait con-