achetés, comme le coton blanc, par les marchands arméniens ou persans. Les Européens ne s’en chargent pas.
Le tabac du Guzzerat pourrait former un article très-important d’échanges ou de vente, car ! après le coton il fait la principale récolte du pays ; mais les Européens, guidés par de vieux préjugés, vont chercher le tabac des États-Unis, moins bon et beaucoup plus cher que celui du Guzzerat, et ils ne songent point à exploiter une ; mine nouvelle, encore intacte et qui est sous leurs mains. Il y en a deux qualités, le zerda ou tabac cultivé, et le tabac qui vient sans culture. Le zerda qu’on a soumis à la dessi cation est de couleur jaune dorée, d’un goût assez agréable et d’un parfum délicieux. On prétend que fumé dans une pipe hindoue il exhale une odeur très-forte de violette. Le tabac zerda se vend au man à raison de 5 roupies (14 francs 50 centimes), ce qui revient à peine à 4 sols la livre ; il est expédié aux diverses villes de l’Asie.
On trouve toujours à Surate un grand assortiment de schals du Kaschmir. Quoique les Hindous ne manquent point de laines, ils se sont peu appliqués à la fabrication des draps et des autres tissus de ce genre ; mais les Kaschmiriens ne les ont point imités : ils ont exécuté avec la laine ce que les Hindous ont fait avec leurs co-