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DE L’INDE.

milieu de la largeur clc la toile, il y a une espèce de croix aussi en fils d’or. Ces toiles se vendent par courges comme les guinées, mais elles n’ont que trois sortes au lieu que les guinées en ont six. Le prix des percales de quarante-six conjons, première qualité, est de 80 pagodes par courge (660 francs). Celles de trente-huit conjons se vendent 50 pagodes, et celles de trente-deux conjons, qui forment la dernière espèce, ne montent qu’à 40 pagodes.

Le salampouris est fabriqué, comme son nom l’indique, dans le pays de Seilam ou Seilon qui est situé sur les bords du Cavéri, entre diverses branches de la chaîne orientale des Gattes. C’est une toile fine et légère, souple et d’un grain moins uni que celui de la percale ; elle ressemble aux casses du Bengale. La pièce a seize aunes de long sur environ trois quarts d’aune de large. Le salampouris est très-propre à l’impression ; les Anglais en font des mouchoirs à vignette.

La ville de Mazoulipatam dans le Condavir sert d’entrepôt pour l’immense quantité de mouchoirs qui se fabriquent dans cette province ; il y en a deux espèces principales qui portent le nom des lieux d’où ils viennent : vétépaléom et sasserganti. Les premiers sont tous à grands carreaux, le dessin des seconds varie. Les iins