Page:Marlès - Histoire de l’Inde ancienne et moderne, 1828, tome 6.djvu/230

Cette page n’a pas encore été corrigée
220
HISTOIRE GÉNÉRALE

en formaient leurs cargaisons, ce qui rendait aussi riche que florissante la ville de Cochin ; aujourd’hui elle est réduite à ses propres achats, qui sont peu abondans.

Le comptoir de Sadras ou Mahabalipour, sur la côte orientale, a perdu toute l’importance qu’il eut dans les premiers temps. L’établissement de Madras d’une part et de Pondichéry de l’autre a dû produire cet effet. Les Hollandais sont en quelque sorte dédommagés de la nullité actuelle de ce comptoir par les avantages de celui qu’ils possèdent à Paliacate. Cette ville, son district et le pays voisin ont un nombre infini de manufactures d’où sortent des mouchoirs de plusieurs sortes, toutes belles et également recherchées ; Paliacate offre encore l’avantage d’attirer un grand nombre de marchands hindous, ce qui facilite la vente ou l’échange des produits européens. Le comptoir hollandais n’a pour toute défense qu’une simple chemise et une garnison de trente hommes : c’est probablement à cette circonstance, qui est peu faite pour exciter les alarmes, que ce comptoir doit l’avantage de n’avoir pas eu le sort de Négapatnam que les Anglais se sont fait céder en 1783 : Négapatnam avait une bonne forteresse.

Sur la côte d’Orissa, les Hollandais ont la factorerie de Biblipatna d’où ils retirent les belles