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entre dlans Pounâh sans éprouver de résistance, et prétendant que la fuite du peischouah emportait abdication, il élut et fit reconnaître à sa place Amrout-Rao, prince de la famille royale, qu’il attacha ainsi à ses intérêts ; dans le même temps, il tentait de se réconcilier avec Scindiàli qui, de son côté, préférait l’alliance d’Holkar à l’amitié des Anglais. Toutefois quand il eut appris que Wellesley s’avançait rapidement, il laissa dans Pounâh Amrout avec quinze cents hommes, et il se remit en campagne plutôt pour éviter d’en venir aux mains que pour offrir le combat à ce nouvel ennemi. Amrout n’entreprit pas de défendre la ville ; il se sauva en toute hâte après y avoir mis le feu. Les Anglais arrivèrent à temps pour l’éteindre. Des exprès furent immédiatement expédiés au peischouah qui fut ramené et rétabli dans sa capitale.

En leur qualité d’alliés et défenseurs du peischouah, les Anglais ouvrirent des négociations avec Scindiâh par le canal de M. Collins leur résident ; loin de se prêter à ces avances, Scindiâh pressait Boundslàh de s’unir à lui contre ces ambitieux Européens qui, disait-il, prétendaient dicter des lois aux Mahrattes. En cherchant à gagner le radjah du Bérar, Scindiâh avait un double but ; il savait par son général Perron qu’on attendait à Pondichéry l’amiral Linois, et l’on croyait que