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ver dans cette ville. La présidence lui fit la plus brillante réception, et pour l’honorer davantage elle lui donna une garde de cypayes. Une rixe vint à s’élever entre les gens de l’ambassadeur et quelque soldat de la garde ; elle prit même le caractère le plus sérieux puisque de part et d’autre on courut aux armes. Hadji se présenta au milieu des mutins pour apaiser la querelle ; il reçut un coup de feu qui le blessa mortellement. Les autorités de Bombay prirent sur-le-champ toutes les mesures capables de satisfaire la cour de Perse et de prévenir une rupture ; de son côté le gouverneur-général, partageant la sollicitude des membres de la présidence de l’ouest, fit les plus grands efforts pour maintenir la paix entre les deux nations.

La conservation des relations amicales entre Ispahan et Calcuta paraissait alors d’autant plus importante, que les Français semblaient exercer une assez grande influence à la cour de Perse, et que tout annonçait une guerre prochaine avec les Mahrattes et le fameux Rao-Scindiâh. Mahadji-Scindiâh son prédécesseur avait eu à son service un officier savoyard nommé de Boigne ; cet officier avait organisé dix-huit bataillons à l’européenne ; il leur avait donné des chefs européens, principalement français. Un corps assez nombreux de cavalerie avait reçu une organisation