pelèrent barbares tous ceux qui n’étaient pas
nés sur les rivages de la mer Égée. Cependant
les Hindous, esclaves et barbares suivant les
Grecs, avaient eu des savans, des philosophes,
des astronomes, des lois, des mœurs, un gouvernement
bien des siècles avant que les lumières
eussent brillé sur les peuplades sauvages
de l’Attique et du Péloponèse, et dirigé leurs
premiers pas sur les voies de la civilisation.
C’est ce que je tâcherai d’établir dans ce traité
par des faits et des exemples nombreux. Je ferai
voir que dès les premiers âges les lettres, les
sciences et les arts ont fleuri dans l’Inde, de
sorte qu’on ne saurait sans beaucoup d’injustice
refuser aux Hindous la gloire d’avoir devancé
les Européens dans la vaste carrière des
connaissances humaines.
Je vais donc parler successivement de la littérature,
des sciences et des arts, de la législation
ancienne et moderne, et enfin du gouvernement
des Hindous.
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