Une voix crie :
— Pourquoi Kérensky a-t-il ordonné l’offensive ? C’est une trahison !
Une trahison ? Envers qui ? Ne savent-ils pas que seule l’offensive peut sauver les libertés russes déjà menacées ?… Alors ?…
Une autre voix s’élève :
— Pourquoi le gouvernement provisoire ne publie-t-il pas les traités secrets avec les Alliés ? Pourquoi ne signe-t-il pas la paix ?
La paix avec l’Allemagne ! C’est la première fois que j’entends, posée en public, cette exigence d’une paix en dehors des Alliés. Nous sommes à Cronstadt, forteresse du maximalisme : cela seul suffirait à nous le rappeler.
Un orateur qui a succédé à Tchéidzé s’y applique encore. À grands renforts de gestes, il déclare que « les camarades de Cronstadt évoluent de plus en plus du côté des bolcliéwiki ! »
Cela promet pour l’avenir.
Après de longs pourparlers, renouvelés plusieurs fois, MM. Skobelev et Tsérételli ont obtenu que le Comité de Cronstadt recon-