Page:Markovitch - La Révolution russe vue par une Française, 1918.djvu/213

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
209
UNE SEMAINE D’OURAGAN RÉVOLUTIONNAIRE

russe, — ce qui aurait accéléré la fin de la guerre par la victoire du peuple russe…

« Je vous accuse de saper la confiance que les Alliés ont en nous par vos discours malintentionnés et d’appeler le peuple à une paix prématurée au nom des idéaux abstraits et de l’union universelle du prolétariat, provoquant ainsi une réponse ironique de nos ennemis d’outre-frontière, qui vivent avec la seule pensée qu’ils sont d’abord une nation et seulement ensuite les membres de la grande famille du prolétariat international…

« Je vous accuse de ce que, poursuivant ces buts, vous diminuez la force combative de l’armée russe en donnant à chacun de ses membres le droit de s’ériger en juge compétent dans les problèmes de la lutte historique du peuple russe, et d’accentuer ainsi la diversité d’opinions dans les rangs de l’armée qui ne doit avoir qu’un but : la victoire, laquelle ne peut être obtenue au milieu des tentatives des diverses unités militaires de discussion des ordres venus d’en haut ou du degré de leur opportunité au point de vue de l’offensive ou de la défensive. »

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .