Eh ! non, tu te trompes ; c’est moi que la chose regarde.
En ce cas-là je ne soutiens plus rien.
Tu sais que je suis venu ici il y a près de deux mois pour y voir la terre que mon homme d’affaires m’a achetée. J’ai trouvé dans le château une madame Argante, qui est une petite bourgeoise de ce pays-ci. Cette bonne dame a une fille qui m’a charmé ; et c’est pour elle que je veux te proposer.
Pour cette fille que vous aimez ? la confidence est gaillarde ! Nous serons donc trois ? Vous traitez cette affaire-ci comme une partie de piquet.
Écoute-moi donc ; j’ai dessein de l’épouser moi-même.
Je vous entends bien, quand je l’aurai épousée.
Me laisseras-tu dire ? Je te présenterai sur le pied d’un homme riche et mon ami, afin de voir si elle m’aimera assez pour te refuser.
Ah ! c’est une autre histoire ; et cela étant, il y a une chose qui m’inquiète.