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Ergaste.

Ah ! bonjour, Lisette.

Lisette.

Bonsoir, monsieur. Je vous dis bonsoir, parce que je m’endors. Ne trouvez-vous pas qu’il fait un temps pesant ?

Ergaste.

Oui, ce me semble.

Lisette.

Vous vous en retournez sans doute ?

Ergaste.

Rien que demain. Madame Argante m’a retenu.

Angélique.

Et monsieur se promène-t-il ?

Ergaste.

Je vais d’abord à ce château voisin, pour y porter une lettre qu’on m’a prié de rendre en main propre, et je reviens ensuite.

Angélique.

Faites, monsieur ; ne vous gênez pas.

Ergaste.

Vous me le permettez donc ?

Angélique.

Oui, monsieur.

Lisette.

Ne vous pressez point ; quand on a des com-