Comme vous voudrez, monsieur.
Ciel !
Attendez pourtant ; puisque vous êtes là, je serai bien aise que vous sachiez ce que j’ai à vous dire. Vous m’avez écrit, vous avez lié conversation avec moi, vous pourriez vous en vanter, cela n’arrive que trop souvent ; et je serais charmée que vous appreniez ce que j’en pense.
Me vanter, moi, madame ! De quel affreux caractère me faites-vous là ? Je ne réponds rien pour ma défense, je n’en ai pas la force. Si ma lettre vous a déplu, je vous en demande pardon ; n’en présumez rien contre mon respect ; celui que j’ai pour vous m’est plus cher que la vie, et je vous le prouverai en me condamnant à ne vous plus revoir, puisque je vous déplais.
Je vous ai déjà dit que je m’en tenais à l’indifférence. Revenons à Lisette.
Voyons, puisque c’est mon tour pour être grondée. Je ne saurais me vanter de rien, moi ; je ne vous ai écrit ni rencontrée ; quel est mon crime ?
Dites-moi ; il n’a pas tenu à vous que je n’eusse des dispositions favorables pour monsieur ; c’est