Page:Marivaux - Théâtre, vol. II.djvu/314

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Lisette.

C’est-à-dire que vous êtes né menteur ; chacun a ses talents. Ne pourrions-nous pas imaginer d’avance quelque matière de combustion toute prête ? nous sommes gens d’esprit.

Frontin.

Attends, je rêve.

Lisette.

Chut ! voici ton maître.

Frontin.

Allons donc achever ailleurs.

Lisette.

Je n’ai pas le temps ; il faut que je m’en aille.

Frontin.

Eh bien, dès qu’il n’y sera plus, auras-tu le temps de revenir ? je te dirai ce que j’imagine.

Lisette.

Oui, tu n’as qu’à te trouver ici dans un quart d’heure. Adieu.

Frontin.

Eh ! à propos, puisque voilà Ergaste, parle-lui de la lettre de madame la marquise.

Lisette.

Soit.