du galimatias que toutes ces raisons-là ; j’en reviens à vous, madame.
Et moi, je m’en tiens à ce que j’ai dit : car il n’y a point de réplique ; mais que monsieur s’explique, qu’on sache ses intentions sur la difficulté qu’il fait : est-ce respect ? est-ce égard ? est-ce badinage ? est-ce tout ce qu’il vous plaira ? Qu’il se détermine : il faut parler naturellement dans la vie.
Monsieur vous dit qu’il est trop poli pour être naturel.
Il est vrai que je n’ose m’expliquer.
Il vous attend.
Eh bien ! terminons donc, s’il n’y a que cela qui vous arrête, monsieur ; voici mes sentiments : je ne veux point être mariée, et je n’en eus jamais moins d’envie que dans cette occasion-ci ; ce discours est net et sous-entend tout ce que la bienséance veut que je vous épargne. Vous passez pour un homme d’honneur, monsieur, on fait l’éloge de votre caractère ; et c’est aux soins que vous vous donnerez pour me tirer de cette affaire-ci, c’est aux services que vous me rendrez là-dessus, que je reconnaîtrai la vérité de tout ce qu’on m’a dit de vous. Ajouterai-je encore une chose ? Je puis avoir le cœur prévenu ; je pense qu’en voilà assez, monsieur, et que ce que je dis là vaut bien un serment de ne vous épouser