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fois la vie avant d’avouer ce que le hasard vous découvre. Comment pourrai-je expier ?…
(Il se jette à ses genoux.)
Araminte.
Dorante, je ne me fâcherai point. Votre égarement me fait pitié. Revenez-en ; je vous le pardonne.
Marton, paraît et s’enfuit.
Ah ! (Dorante se lève vite.)
Araminte.
Ah ciel ! c’est Marton ! Elle vous a vu.
Dorante, feignant d’être déconcerté.
Non, madame, non ; je ne crois pas. Elle n’est point entrée.
Araminte.
Elle vous a vu, vous dis-je. Laissez-moi, allez-vous-en ; vous m’êtes insupportable. Rendez-moi ma lettre. (Quand il est parti.) Voilà pourtant ce que c’est, que de l’avoir gardé !
Scène XVI
ARAMINTE, DUBOIS.
Dubois.
Dorante s’est-il déclaré, madame ? et est-il nécessaire que je lui parle ?
Araminte.
Non, il ne m’a rien dit. Je n’ai rien vu d’appro-