Marquise malencontreuse ! Hélas ! ma fille, la bonté que j’ai eue de te rendre mon cœur ne nous profitera ni à l’un ni à l’autre ; il me sera inutile d’avoir oublié tes impertinences. Le diable a entrepris de me faire épouser Marton ; il n’en démordra pas ; il me la garde.
Retourne à ton maître, et dis-lui que je l’attends ici.
Il ne se souciera pas de ton attente.
Il n’y a point de temps à perdre ; va donc.
Je suis tout engourdi de tristesse.
Allons, allons, dégourdis-toi, puisque tu m’aimes. Tiens, voilà ton maître et la marquise qui s’approchent. Tire-le à quartier, lui, pendant que je m’éloigne. (Elle sort.)
Scène III
Monsieur, venez que je vous parle.
Dis ce que tu me veux.
Il ne faut pas que madame y soit.
Je n’ai point de secrets pour elle.