Répondez-moi donc, quand le terminerez-vous ? (Hortensius rit.)
Eh, eh, eh ! Pourquoi me demandez-vous cela, madame ?
C’est que j’apprends que vous me marierez avec monsieur le comte, au défaut du chevalier, à qui vous m’avez proposée, et qui ne veut point de moi, malgré tout ce que vous avez pu lui dire avec son valet, qui vient m’exhorter à avoir de l’amour pour son maître, dans l’espérance que cela le touchera.
J’admire le tour que prennent les choses les plus louables, quand un benêt les rapporte !
Je crois qu’on parle de moi !
Vous admirez le tour que prennent les choses ?
Ah ça, madame, n’allez-vous pas vous fâcher ? N’allez-vous pas croire que j’ai tort ?
Quoi ! vous portez la hardiesse jusque-là, Lisette ! Quoi ! prier le chevalier de me faire la grâce de m’aimer, et tout cela pour pouvoir épouser cet imbécile-là ?
Attrape, attrape toujours.
Qu’est-ce que c’est donc que l’amour du comte ?
